ionity

(Paris, 24 décembre 2019)

L’infrastructure de charge se développe en France, puisque l’on compte désormais une borne de recharge pour 7 VE en France.

On voit apparaître de nouvelles bornes rapides, voire ultra rapides, sachant qu’elles intègrent aussi plus d’intelligence et une connectivité au cloud.

Fin décembre, selon l’Avere, la France comptait 28 666 points de recharge accessibles et ouverts au public. Un chiffre en augmentation de 15 % par rapport à l’an passé. Avec plus de 200 000 voitures électriques en circulation, le pays dispose désormais d’1 point de recharge pour 7,4 automobiles. La France est donc une bonne élève, sachant que l’Europe préconise 1 borne pour 10 véhicules.

Il est à noter que les points de charge accélérée (entre 14 et 22 kW) accessibles au public sont au nombre de 18546 en France. Ils représentent 65 % de l’ensemble du parc français et leur nombre a progressé de +16 % en un an. En revanche, le nombre d’installations rapides (entre 24 et 130 kW) a augmenté de + 26 % sur 2019. Il s’établit à 2 551 points (soit 9 % du parc). On remarquera que l’Allemagne, partie plus tard, en est déjà à plus de 20 000 bornes. Pour sa part, l’ACEA (association européenne des constructeurs automobiles) pousse l’Europe à investir davantage car il faut assurer aux futurs clients de VE et d’hybrides rechargeables qu’ils pourront recharger aisément.

Les constructeurs participent à l’effort d’équipement

Tout comme au Japon, les constructeurs automobiles participent financièrement à l’équipement. Si Nissan a montré la voie dans la charge rapide, ce sont les constructeurs allemands qui poussent le réseau ultra-rapide Ionity. La structure regroupe Audi, BMW, Daimler, Porsche, Volkswagen, mais aussi Ford et depuis peu Hyundai et Kia. L’objectif est de déployer 400 bornes d’ici 2020 avec des puissances de 150 à 350 kW, capables de refaire le plein en 15 mn pour les plus performantes. Les bornes du réseau Ionity sont reconnaissables à leur éclairage à LED et se caractérisent par une interface homme-machine évoluée (avec des écrans et un menu en plusieurs langues) et une hot line dédiée. Quelque 140 stations sont déjà en service, dont quelques-unes en France. 

Les constructeurs lancent leur offre de recharge

De façon classique, le groupe Volkswagen lance l’ID. Charger, une borne de recharge destinée aux particuliers et pour le domicile. Mais, il existe aussi une version connectée, l’ID. Charger Connect. Elle propose une connexion au réseau domotique et au smartphone, via le Wi-Fi ou la 4G. En outre, la version ID. Charger Pro pourra contrôler avec précision le prix du kWh pour une meilleure facturation. Volvo Car France s’est associé à ChargeGuru, expert de l'installation de bornes de recharge, et à Zeplug, spécialiste de la recharge en copropriété. A destination des particuliers et des entreprises, l’offre facilite l’accès à la recharge pour les clients de modèles hybrides rechargeables. Elle peut être sélectionnée depuis le site du constructeur. En ligne, on peut commander le service, réserver l’intervention d’un électricien qualifié, et même faire une demande de subventions ou encore passer commande d’un câble de recharge.

Plus original, Honda va proposer de brancher sa voiture électrique (la Honda e) sur des lampadaires en l'absence de bornes. En partenariat avec le spécialiste de la recharge Ubitricity, la marque japonaise a développé une solution qui permet d’y installer des points de charge, tandis qu’un câble unique doté d'un dispositif de compteur mobile permet de facturer l’électricité directement sur le compte du client. Et ce, sans avoir à souscrire à des abonnements auprès de plusieurs fournisseurs.

Nissan et EDF accélèrent dans le V2G

C’est un petit événement : Nissan et EDF ont signé cet automne un accord de coopération visant à accélérer ensemble le déploiement de la recharge intelligente des véhicules électriques. Il s'applique à la France, au Royaume-Uni, à la Belgique et à l'Italie. Et il signe l'avènement du V2G (Vehicle 2 grid). Selon ce schéma, l'énergie accumulée dans les batteries des véhicules électriques peut également être utilisée pour les propres besoins énergétiques des entreprises ou du réseau électrique. C’est aussi une façon de faciliter l'intégration des énergies renouvelables, dont la production est intermittente. Concrètement, l'énergie stockée dans un véhicule électrique, comme la Leaf et le véhicule utilitaire e-NV200, peut être revendue au réseau par le client, générant au passage des revenus supplémentaires.