Constructeurs étrangers cherchent start-up désespérément

(Paris, le 13 février 2018)

A Station F, le fameux incubateur géant à start-up fondé par Xavier Niel, le patron de Free, le constructeur d'origine suédoise Volvo vient d'organiser un hackaton sur le thème de la mobilité. Ce sont ainsi 37 start-up qui ont répondu à l'appel. Le jury réunissait des membres de Facebook, BlaBlaCar, Station F et bien sûr Volvo. 

Après la sélection, il y a eu 5 start-up retenues pour la finale, puis 3 qui ont été primées. Le gagnant est Puump, un service qui permet de demander à quelqu’un de venir contrôler la pression des pneus et de les regonfler si nécessaire, sur sa place de parking. A la clé, un chèque de 40 000 € et le prêt pendant un an d’une X40. Le second, Boarding Ring, a inventé un système qui permet d’éviter le mal des transports. Des colonnes de LED montent et descendent sur les côtés du véhicule, afin de synchroniser ce que perçoivent la vision périphérique et l’oreille interne. Et enfin le troisième Gulplug, a inventé un système de recharge pour les véhicules hybrides rechargeables. Il se branche automatiquement sur la batterie et peut même redonner du courant au réseau si nécessaire. Ces deux jeunes pousses ont eu droit à  5 000 €.

Avant Volvo, un autre constructeur était venu challenger les start-up françaises. C’était en 2016, dans le cadre du Mondial de l’Automobile. Organisé par le pôle de compétitivité Mov’éo, le BMW Tech Date a en effet permis à trois sociétés françaises d'être sélectionnées et de rencontrer les ingénieurs de la marque à Munich. Les lauréats étaient Nexyad (pour SafetyNex, un logiciel d'estimation embarquée du risque de conduite), Oridao (pour Radiobus, une technologie de mise en réseau instantanée des véhicules avec des objets connectés), et Sentryo (pour ICS CyberVision, une solution de cybersécurité pour l’internet industriel).

Se faire repérer par un constructeur, dans le cadre d’une compétition ne veut pas dire pour la start-up qu’elle va travailler pour lui. Mais, c’est un argument qui peut faciliter une levée de fonds. En retour, les marques automobiles en profitent pour tester des concepts, sans risque financier et avec une éventuelle bonne surprise à l’arrivée.