Voiture autonome: l'enjeu de la cartographie

(Paris, le 4 janvier 2015)

Le CES de Las Vegas, qui se déroule du 6 au 9 janvier, va présenter des approches différentes pour que les cartes numériques soient toujours à jour. Un élément essentiel du développement de la voiture autonome.

Parmi les éditeurs de cartes traditionnels, TomTom met en place une nouvelle plateforme. L’objectif est d’intégrer plus vite les données issues des véhicules de collecte, mais aussi celles en provenance de la communauté des utilisateurs et de leurs GPS connectés. La société néerlandaise veut également prendre en compte les capteurs des véhicules qui utilisent ses solutions. Les données pourraient ainsi être mises à jour en quelques minutes, avec des cartes toujours plus exactes, que ce soit à bord des voitures, sur les mobiles ou pour les applications en ligne.

L’approche est similaire chez HERE, le leader de la cartographie dans l’automobile, où le cloud fait partie intégrante de la stratégie. Quant à Google, si demain il arrive à placer son logiciel Google Maps chez les constructeurs, il pourra alors tirer parti de Waze (le système de navigation collaboratif qu’il a racheté), et qui est intégré aux cartes. A ce stade, Apple n’a pas de système permettant un retour de la part des utilisateurs.

Chez l’équipementier Continental, la branche ITS (transports intelligents) située dans la Silicon Valley a développé la fonction Road DataBase. Il s'agit d'une interprétation de la route par les capteurs embarqués, de façon à restituer au conducteur une information fiable sur l'environnement qui l'entoure et facile à comprendre. Panneaux, chantiers et files de circulation sont décryptés à la volée et viennent s'afficher en forme simplifiée. Une façon de compléter la cartographie numérique.

Pour sa part, Toyota va présenter au CES une approche un peu différente mais complémentaire. Grâce à une caméra embarquée, l’idée est de capturer en temps réel des images géolocalisées des routes et de leur signalisation et de les transmettre à des data centers contrôlés par le constructeur. Ces centres peuvent alors analyser les données, les corriger et les intégrer dans une base de données. Toyota veut faire ce travail en collaboration avec les éditeurs de cartes, d’abord sur les autoroutes, puis sur les autres types de routes.