L'autonomie sur étagère devient une réalité

(Paris, le 9 janvier 2017)

Comme ils l’avaient annoncé il y a quelques mois, Volvo et l’équipementier suédois Autoliv ont donc scellé leur accord. Sous le nom de Zenuity, leur joint-venture va proposer des systèmes d’aide à la conduite (ADAS) et les technologies permettant de faire de la conduite autonome. Les premiers produits seront proposés à la vente en 2019. Ce n’est pas dans la Silicon Valley que sera établie la société, mais à Göteborg, en Suède. Les deux partenaires y ont leur siège. Zenuity aura cependant d’autres bureaux, à Munich et Detroit. Quelque 200 collaborateurs travailleront pour cette co-entreprise dans un premier temps et 600 ensuite.

Volvo est un acteur légitime sur ce marché. Il a été l’un des plus actifs ces dernières années pour promouvoir les équipements de sécurité active (après avoir longtemps prêché pour la sécurité passive) et sera aussi le premier à réaliser un test grandeur nature de véhicules autonomes à Göteborg cette année, dans le cadre du projet Drive Me.

A terme, d’autres constructeurs proposeront aussi leur technologie sous licence. Ce sera le cas notamment de Volkswagen, dont le savoir-faire en la matière sera valorisé et fait partie des piliers de la stratégie du groupe pour 2025. Pour ceux qui l’ignoreraient, VW capitalise sur des années d’expérience, avec un investissement qui remonte à l’époque des compétitions DARPA et des coopérations avec des universités, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. C’est plus particulièrement Audi qui joue le rôle de fer de lance pour l’automatisation de la conduite.

En face, les constructeurs classiques trouveront Waymo, la société sous laquelle Google développe désormais sa technologie de conduite autonome. La presse américaine croit savoir que des discussions sont engagées avec Honda. Ceux qui ont le moins d’expérience, ou qui n’ont ni la ressource financière, ni les capacités techniques pour avancer sur l’automatisation, choisiront la solution de la techno sur étagère.