Les biocarburants de 3ème génération

 

(Paris, le 2 novembre 2016)

Pourquoi dit-on qu’il existe plusieurs générations de biocarburants ?

Les biocarburants font l’objet, en France et de par le monde, de nombreux programmes de recherche. Objectifs : développer de nouveaux biocarburants dont la production ne serait plus appuyée sur l’exploitation de matières végétales alimentaires, mais aussi satisfaire autant que possible aux enjeux de développement durable.

Il est ainsi possible de distinguer trois générations de biocarburants.

  • La première génération est celle des biocarburants communément distribués en stations-service. Ces biocarburants sont issus de matières végétales telles que la betterave à sucre ou les céréales pour la production d’éthanol, ou encore le colza et le tournesol pour la production de biodiesel. Cela permet de renforcer la production agricole en France pour répondre à la fois à l’augmentation des besoins en énergie renouvelable et en aliments.

 

  • La deuxième génération, encore en phase de recherche et de développement en France, doit permettre l’utilisation de matières végétales nouvelles : bois, paille, déchets, résidus agricoles et forestiers, cultures dédiées (la biomasse lignocellulosique). En Europe, la première usine de taille commerciale de bioéthanol de deuxième génération a ouvert ses portes en Italie en 2013, à Crescentino. Elle permet la production de 80 millions de litres de bioéthanol, à partir de paille de riz, de paille de blé et d’arundo donax (plus connu sous le nom de canne de Provence). La première usine de biodiesel de deuxième génération a quant à elle ouvert ses portes en 2015 en Finlande. Cette usine (baptisée UPM Biofuel) permet la production de près de 120 millions de litres de biodiesel à partir de résidus forestiers. En France, plusieurs programmes de recherche sont actuellement en cours, parmi lesquels Futurol, Gaya ou BioTfuel. La mise en production au niveau industriel est envisagée entre 2020 et 2025 sur le territoire national.

 

  • La troisième génération de biocarburants permettra, un jour, d’exploiter des micro-algues. Ces micro-organismes sont très prometteurs, car ils sont naturellement très riches en huiles, et leur exploitation ne rentrera pas en compétition avec l’exploitation des terres cultivables.

 

CE QU’IL FAUT RETENIR

On distingue trois générations de biocarburants, qui permettront à terme d’utiliser à la fois des matières végétales telles que la betterave à sucre, les céréales, mais également le bois, la paille, les résidus agricoles, voire même peut-être un jour les micro-algues.