PSA et Renault jouent la transparence

(Paris, le 21 décembre 2015)

Dès le début de l’affaireVolkswagen, par la voix du CCFA, PSA et Renault avaient affirmé ne pas avoir triché sur les émissions polluantes de leurs véhicules. Ils viennent de le répéter aujourd’hui et prennent des engagements forts.

Les deux constructeurs tricolores réaffirment que leurs véhicules n’ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et de corriger en fonction les émissions polluantes, en particulier les NOx (Oxydes d’Azote). Mais, ce n’est pas tout. Ils entendent apporter des preuves de leur bonne foi.

Ainsi, PSA affirme que 4300 véhicules ont été prélevés de façon aléatoire en usine en 2014, afin de vérifier la conformité de la production en matière d’homologation. Mais aujourd’hui, il veut aller plus loin. Le groupe prend l’engagement de publier dès que possible, pour ses principaux véhicules, les consommations réelles en usage client. Des chiffres qui seront émis sous le contrôle d’un organisme tiers indépendant.

L’autre promesse est d’adopter des dispositions techniques permettant d’anticiper la future procédure WLTP (qui remplacera l’actuel cycle NEDC), en commençant par le bilan électrique nul pour toute homologation de nouveau véhicule ou de motorisation. PSA a par ailleurs choisi de coopérer avec l’ONG Transport & Environnement, afin de mesurer et d'officialiser l’ensemble des données de consommation en usage réel, d’ici au printemps 2016, puis les niveaux d’émissions de polluants des véhicules particuliers Euro 6.2, notamment les NOx, au printemps 2017.

A son tour Renault, prend des mesures. Elles sont plus techniques, car la marque au losange considère que des marges importantes de progression sont possibles concernant le rejet des NOx dans les conditions d’utilisation réelle. Le constructeur a donc demandé à ses ingénieurs de plancher sur le sujet. A compter du mois de juillet 2016, le système de recirculation (EGR) sera amélioré et déployé progressivement sur les voitures sortant des usines.

Dans le même temps, Renault poursuit son ambitieux programme d’investissements d’un montant d’1,2 milliard sur cinq ans dans la R&D, conjointement avec son partenaire de l'Alliance Nissan, pour développer, en prévision de la prochaine phase des normes Euro 6 en 2017, une nouvelle génération de moteurs toujours plus propres et performants. Une accélération de ce programme a été décidée.

Ce souci de transparence n’est pas seulement l’apanage des marques françaises. Opel a l’intention dès 2016 de publier des chiffres de consommation et d’émissions polluantes se rapprochant le plus possible de la réalité, en se basant sur le futur cycle d’homologation.