(Paris, le 6 janvier 2016)

En 2015, les entreprises ont activement soutenu la reprise du marché automobile en France. Voici en 5 chiffres, les grandes tendances des ventes analysées par l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE).

• 730 763 : C’est le nombre total des ventes de VP et VU réalisées par les entreprises en 2015. La croissance est de 6,3%, soit le meilleur résultat depuis 2009. Le marché des entreprises suivi par l’OVE (il inclut les administrations, les loueurs longue durée et les sociétés hors automobiles) représentait à la fin de l’année 31,85% de l’ensemble du marché automobile national, contre 30% en 2012.

Le rythme de croissance n’est toutefois pas le même selon les types de véhicules. Ainsi les ventes de VP ont progressé de 10,4% sur un an (428 653 unités), alors que celles de VU n’affichent qu’une petite croissance de 1% (302 110 unités).

• +26% : C’est la croissance des ventes de VP électriques dans les entreprises sur l’ensemble de l’année 2015. Au total, celles-ci s’établissent à 3247 unités. L’électrique, malgré la mobilisation des constructeurs, peine malgré tout toujours à s’imposer dans le monde de l’entreprise. Sa part de marché a du mal à décoller. Fin 2015, elle s’inscrivait à 1,02% (en incluant les VP et les VU). Les modèles électriques pâtissent encore d’une faible autonomie (120 à 150 km), qui ne correspond pas aux habitudes de roulage des entreprises. Ils sont donc cantonnés à des trajets urbains ou péri-urbains ou à des pools de véhicules en autopartage. Malgré ces handicaps, le gouvernement mise plus que jamais sur l’électrique en France et a maintenu le bonus de 6300 euros à l’achat.

• 638 298 : Ce sont les ventes totales de VP et de VU diesel, selon les chiffres de l’OVE. Sur un an, la hausse est de 2,3%, et de 3,8% sur le seul segment des VP. L’énergie vedette du marché entreprises subit certes l’effet des campagnes anti-diesel en France et du rapprochement annoncé des fiscalités essence-diesel, mais conserve toutefois une part de marché globale de 87,35%. La concurrence d’autres énergies telles que l’essence est pourtant bien une réalité (voir ci-dessous). Sur le segment des VP uniquement, le diesel a ainsi perdu 10 points de part de marché entre 2012 (90,54%) et 2015 (80,61%).

Le gazole reste toutefois l’énergie pertinente pour le marché entreprise puisqu’il correspond à des kilométrages importants (plus de 18 à 20 000 km/an). Or, les kilométrages moyens en entreprises oscillent autour de 30 000 km/an. Cette énergie bénéficie en outre d’une fiscalité avantageuse, avec la déductibilité de la TVA sur les achats de carburant, à hauteur de 80% sur les VP et 100% sur les VU.

• +306,3% : C’est la progression des ventes de VP hybrides rechargeables dans les entreprises en 2015, pour un total de 1861 unités. Ce segment profite de l’arrivée de nouveaux modèles, tant chez BMW, que chez Mercedes, Golf ou Audi. Mais l’embellie risque de tourner court puisque le gouvernement a décidé de couper drastiquement les bonus pour l’achat d’hybrides rechargeables. A compter du 1er janvier 2016, l’aide fond comme neige au soleil et passe à 1000 euros contre 4000 euros en 2015.

• 14,32% : C’est la part de marché de l’essence sur le segment des VP en 2015. Au total les ventes de véhicules particuliers essence atteignent 61380 unités et s’inscrivent en progression de 49,3% sur un an. Depuis 2012, cette énergie connaît une montée en puissance régulière sur le marché entreprises puisqu’elle s’est adjugée 6,96 points en quatre ans. Les constructeurs ont d’ailleurs accompagné ce mouvement en ne proposant plus que des modèles essence sur certains segments (économique notamment). Il reste que le gouvernement n’a pas voulu aligner les TVA sur l’essence et le diesel, ce qui aurait contribué à pousser cette énergie dans les parcs automobiles, à soutenir les ventes et à inciter les gestionnaires de parcs à arbitrer entre les énergies en fonction de leurs usages et non pas de la fiscalité en vigueur.