Parts de marché des constructeurs

Les 10 conseils pour améliorer la sécurité routière en entreprise

Gestion de Flottes 27 Août 2025

Le risque routier est toujours la première cause d’accident mortel au travail en France. Malgré les progrès réalisés en matière de prévention, la sécurité routière demeure un enjeu majeur pour les entreprises. Les conséquences d’un accident impliquant un salarié dépassent largement la sphère personnelle : impact humain, social, juridique, mais aussi économique avec des coûts directs (indemnisation, réparation) et indirects (désorganisation, perte de productivité, réputation).

Avec l’évolution des mobilités, l’électrification croissante des flottes, et le développement de nouvelles technologies embarquées, les entreprises disposent désormais de leviers supplémentaires pour renforcer la sécurité de leurs collaborateurs.

La mise en place d’une politique de prévention des risques routiers reste un impératif pour les entreprises. Aujourd’hui, elle s’articule de plus en plus autour de la RSE, de la transition énergétique et du bien-être au travail. Cette politique peut être définie à l’issue d’un processus en trois étapes : un engagement officiel en faveur de la prévention des risques routiers, la réalisation d’un diagnostic global et la mise en place d’un plan d’actions.

L’Observatoire revient sur 10 règles essentielles pour prendre la route en toute sécurité.

 

Côté entreprises :

  • Optimiser les déplacements - Limiter les trajets inutiles reste la première mesure de prévention. Développement du télétravail, visioconférences, organisation optimisée des tournées et covoiturage interne réduisent l’exposition au risque. Les outils de télématique et d’analyse de trajets permettent de rationaliser les kilomètres parcourus.
  • Bien choisir ses véhicules - La transition vers l’électrique s’accompagne de choix stratégiques en matière de sécurité. Les modèles récents intègrent systématiquement des équipements d'aides à la conduite avancées (ADAS). L’entreprise doit veiller à adapter ses véhicules aux missions (autonomie adaptée aux tournées, capacité de charge pour les utilitaires, systèmes de sécurité renforcés...).
  • Entretenir sa flotte - Un programme de maintenance préventive apparaît fondamental. Avec l’électrique, l’entretien diffère (moins de pièces mécaniques, mais vigilance sur la batterie et le système de recharge). La mise en place de carnets numériques et le suivi en temps réel grâce à la télématique facilitent l’anticipation des pannes.
  • Instaurer un protocole de communication clair - Encadrer l’usage du téléphone, des messageries et désormais des outils collaboratifs en mobilité est essentiel. Une charte interne doit préciser les règles (interdiction des visioconférences en déplacement, renvoi automatique, possibilité de décrocher uniquement à l’arrêt…). La traçabilité des consignes protège l’entreprise en cas d’accident.
  • Former et sensibiliser les collaborateurs - La formation reste la clé. Outre les formations classiques (éco-conduite, prévention routière, gestes de premiers secours), de nouveaux modules apparaissent comme la conduite spécifique des véhicules électriques et hybrides (gestion de l’autonomie, recharge en sécurité, éco-conduite adaptée), la sensibilisation aux risques liés aux nouvelles aides à la conduite (ne pas se reposer uniquement sur les systèmes automatisés) ou encore des ateliers de réalité virtuelle ou simulateurs pour tester des situations d’urgence.

 

Côté conducteurs :

  • Limiter l’usage des communications mobiles - Téléphone, messagerie, applications GPS ou encore visioconférences rapides depuis le véhicule : la distraction reste l’une des principales causes d’accidents. La réglementation a évolué, mais le principe demeure : aucune manipulation du téléphone n’est autorisée en conduisant. Les systèmes Bluetooth ou CarPlay/Android Auto peuvent être tolérés, mais la vigilance doit rester de mise.
  • Limiter la consommation d’alcool et de substances psychoactives - La jurisprudence confirme que la responsabilité de l’employeur ou des collègues peut être engagée en cas d'accident. De plus, l’usage de stupéfiants ou de médicaments altérant la vigilance est de plus en plus surveillé lors des contrôles. Certaines entreprises imposent désormais des chartes de conduite responsable incluant des tests ponctuels.
  • Utiliser les dispositifs de sécurité active et passive - Du fait de l'évolution de la réglementation européenne, les véhicules sont de mieux en mieux équipés : freinage d’urgence automatique (AEB), maintien dans la voie, régulateur adaptatif, détection de somnolence, systèmes d’appel d’urgence e-Call obligatoires depuis 2018… Ces aides à la conduite doivent être comprises et utilisées correctement. Lors de la remise d'un véhicule à un collaborateur, une prise en main est très souvent recommandée. 
  • Vérifier régulièrement l’état de son véhicule - Pression des pneus, niveau de charge de la batterie pour les véhicules électriques, fonctionnement des aides à la conduite, éclairage, arrimage des charges : un contrôle régulier reste indispensable. Avec l’électrification, de nouveaux réflexes apparaissent : vérifier le câble de recharge, la disponibilité des bornes sur l’itinéraire, et anticiper les temps de recharge pour éviter les situations de stress ou d’improvisation dangereuse.
  • Respecter les limitations de vitesse et les temps de repos - La fatigue et la vitesse excessive demeurent deux causes majeures d’accidents surtout lorsque les contraintes imposées par l’activité professionnelle prennent le pas sur le respect des temps de repos. Une pause toutes les deux heures reste indispensable, y compris avec les véhicules électriques, dont l’autonomie encourage souvent à s’arrêter naturellement. L’entreprise doit encourager une culture du temps de trajet réaliste, où l’on privilégie la sécurité à la performance.

 

👉 Conclusion :

Avec les évolutions récentes du secteur automobile, la sécurité routière est devenue au fil du temps un sujet transversal, à la croisée de la prévention des risques professionnels, de la RSE et de la transition énergétique. En combinant technologie, organisation et formation, les entreprises peuvent non seulement protéger leurs collaborateurs, mais aussi améliorer leur performance globale et leur image.

Afficher plus Afficher moins