(Paris, le 12 février 2018)
Avec la nouvelle réduction de la vitesse annoncée sur les axes secondaires à compter du 1er juillet prochain (et même si le Sénat a demandé au gouvernement de suspendre la mise en oeuvre de cette mesure dans l'attente des conclusions d'un groupe de travail), les automobilistes vont devoir surveiller encore plus leur comportement au volant. Voici quels sont les moyens permettant de respecter les limitations en vigueur.
Le GPS
Les systèmes de navigation, embarqués comme nomades, contiennent parfois les infos sur les limitations de vitesse et les affichent sur l’écran. Sauf qu’il faudra les mettre à jour. Autrement, ce sera compliqué pour savoir si les départementales empruntées sont à 70 ou 90 (doubles voies, même sans séparateur central). Evidemment, le problème ne se pose pas pour les logiciels de navigation utilisés en ligne sur les smartphones, tels que Waze.
Les avertisseurs de radars
Malgré les restrictions (interdiction de localiser les contrôles d’alcoolémie et les opérations anti-terroristes, sur demande expresse des pouvoirs publics), qui visent à dissuader les conducteurs de les utiliser, les systèmes de type Coyote restent encore ce qu’il y a de plus fiable pour savoir à quelle vitesse il faut rouler. Rappelons au passage que plusieurs marques proposent (en option) ce type d’alerte dans le cadre de leurs services connectés.
La lecture optique de panneaux
Parce que la loi française précise que le panneau fait foi, il est judicieux de s’appuyer sur les caméras embarquées des véhicules qui tendent à se généraliser, en même temps que les aides à la conduite. Le capteur optique reconnaît le panneau de vitesse et affiche la limite à ne pas dépasser. Selon les modèles, l’info apparaît sur le tableau de bord, ou encore mieux sur la lamelle de l’affichage tête haute pour les modèles de génération récente. Dans ce cas, on peut en permanence comparer les deux valeurs de vitesse (celle du véhicule et celle autorisée). Chez Renault, le panneau de vitesse clignote en rouge quand on est en survitesse.
L’ACC
Certains modèles chez Ford et Mercedes font le lien entre la caméra qui reconnaît les panneaux et le régulateur de vitesse intelligent (ACC). Dans ce cas, la voiture s’adapte elle-même aux différentes limitations et évite au conducteur une charge mentale certaine. Simplement, le système peut être mis en erreur si le panneau de vitesse est masqué. Normalement, le système tient compte aussi des infos de bord contenues dans la carte du GPS (si celui-ci est à jour aussi).
Le limiteur de vitesse
A défaut de régulateur de vitesse intelligent, on peut aussi se rabattre sur le régulateur de vitesse tout court, voire le limiteur. La difficulté vient du fait qu’il faudra souvent paramétrer la vitesse limite à ne pas dépasser.
Et le LAVIA alors ?
Certains ont sans doute déjà entendu du LAVIA (Limiteur de vitesse s'adaptant à la vitesse autorisée). Développé il y a une quinzaine d’années, avec l’aide des constructeurs français, ce système avait été testé dans deux configurations : une où il se contente d’informer le conducteur des vitesses à ne pas dépasser et une autre où la voiture bride d’elle-même la vitesse (le dépassement étant possible en cas d’urgence en forçant le point dur sur la pédale). La Ligue contre la Violence Routière milite notamment en faveur de ce système, tout comme d’une certaine façon la Prévention Routière.
Bientôt un contrôleur électronique de vitesse ?
Dans les dernières mesures de sécurité routière, une disposition est passée presque inaperçue. Il s'agit de la mesure N° 8, qui évoque un projet de contrôleur électronique de la vitesse. Ainsi, la Sécurité Routière veut donner la possibilité à un conducteur contrôlé en excès de vitesse de plus de 40 km/h et faisant l’objet d’une suspension de permis de continuer à conduire, à condition que ce soit "un véhicule équipé d’un contrôleur électronique de vitesse".
Prévue à l'horizon 2021, cette mesure se base sur "un dispositif qui détecte lorsque le conducteur commet des excès de vitesse". Prévu pour une application en 2021, sous la forme d’une application ou d’un boîtier, il se base sur la mesure de la vitesse, la localisation du véhicule et la reconnaissance des panneaux de vitesse. Non seulement, le conducteur sous le coup d'une suspension qui n'aura pas cet équipement, en cas de contrôle routier, se verra retirer le permis, mais pendant la période de suspension, le moindre écart détecté par le système fera perdre le permis aussi.