(Paris, le 7 juin 2022)
Comment ont évolué les coûts d'usage des parcs automobiles des entreprises en 2021 ? Quels sont les postes qui ont le plus impacté le TCO (Total Cost of Ownership) pour les décideurs d'entreprises, entre fiscalité, carburant, dépréciation des véhicules ou encore entretien ?
Depuis dix ans, l'Arval Mobility Observatory suit en France l'évolution du TCO et publie un cahier dédié, le TCO Scope.
1. Que faut-il retenir de cette nouvelle édition du TCO Scope pour les VP ?
La tendance est à une reprise de la hausse des coûts d’usage des véhicules en entreprise. Le PRK moyen pondéré ressort à 0,393 € TTC pour les VP, en hausse de 5,65 % par rapport à 2020, qui était, il est vrai une année atypique. Par rapport à 2019, il est en progression de 0,25 %. C’est aussi le plus haut niveau atteint par cet indicateur depuis la création du TCO Scope en 2012 (il atteignait à l’époque 0,373 € TTC).
• En 2021, l’analyse de la répartition des coûts en pourcentage pour les VP, montre une évolution à la hausse pour la plupart des postes : énergie, entretien-pneumatique, dépréciation. Les carburants affichent la plus forte croissance sur un an (+21,53 %), à 6 214 €. Ils atteignent ainsi leur plus haut niveau depuis la création du TCO Scope en 2012.
Le poste entretien-pneumatiques-assurances signe la seconde plus forte progression (+ 9,9 %) à 7 920 €.
Quant à la dépréciation, ce poste s’établit à 15 481 €, en hausse de 2,9 % par rapport à 2020. Une progression qui s’explique notamment par la hausse des prix catalogues, le prix moyen d’un VP s’établissant à 31 062 €, en hausse de 7,43 % par rapport à 2020. La hausse des prix catalogue 2021 est d’ailleurs la plus forte enregistrée sur les six dernières années comme le montrent les statistiques suivantes: +5,74 % (28 914 € en 2020), +3,39 % (27 345 € en 2019), + 0,46 % (25 079 € en 2017) et + 2 % (24 963 € en 2016).
• Le poids respectif des composantes du TCO reste stable d’une année à l’autre. En 2021, la principale composante du TCO, pour les VP reste la dépréciation du véhicule (39 %). Il s’agit de la différence entre la valeur immobilisée (prix catalogue - remise) et la valeur prévisible de revente à la fin des 48 mois de détention (appelée valeur résiduelle chez les loueurs longue durée).
Le poids des charges fiscales et sociales constitue encore en 2021 le second poste dans le calcul d’un TCO (21 %). Il s’agit de la TVS, des amortissements non déductibles et des charges sociales sur avantages en nature.
L’entretien-pneumatiques-assurances représente le troisième poste de coût d’un TCO (20 %), alors que l’énergie se classe en quatrième position (15,7%).
2. Que faut-il retenir de cette nouvelle édition du TCO Scope pour les VUL ?
Du côté des VUL, la hausse du PRK en 2021 atteint 14 %, à 0,307 € HT par rapport à 2020. C’est la plus forte progression enregistrée depuis la création du TCO Scope en 2012 (0,276 € HT). Le PRK des VUL 2021 est également en hausse de 6,22 % par rapport à 2019.
• Cette croissance des coûts d’usage des VUL s’explique par la progression du poste énergie de 57 % sur un an, pour un coût total de 7 622 €. Autre poste en croissance, l’entretien-pneumatiques-assurances, qui augmente de 10,8 % à 7 299 €.
Outre le prix du carburant qui progresse, on note aussi une évolution à la hausse des consommations moyennes des modèles : elles s’établissent à 6,42 litres aux 100 kms en 2021, contre 4,67 litres en 2020, 5,05 litres en 2019 et 5,25 litres en 2018, ce qui a pour conséquence de renchérir le poste énergie.
Tout comme pour les VP, il faut également relever pour les VUL, une hausse des prix catalogues liée à la crise des semi-conducteurs. Cette augmentation a été plus marquée sur la seconde partie de l’année 2021 et s’établit au total à +6,38 %.
• Les principaux postes du coût d’usage d’un VUL sont, en 2021, la dépréciation (46,61 %), suivie par l’énergie (24,78 %) et l’entretien-pneumatiques-assurances (23,74 %). A noter qu’il n’y a pratiquement pas de fiscalité sur les VUL, en dehors du certificat d’immatriculation.
Retrouvez ici la nouvelle édition du TCO Scope 2022, avec notamment les matchs entre motorisations (20 au total cette année), réalisés en tenant compte de la fiscalité automobile en vigueur au 1er janvier 2022, qui peuvent utilement éclairer les décideurs d'entreprises dans leurs choix de véhicules à inclure dans une car policy.
