2013 a marqué la fin de la croissance irrésistible des motorisations diesel dans la catégorie des véhicules particuliers. Les motorisations diesel se replient de près de 6 % en 2013 (sans doute davantage encore quand on sait que les deux tiers des voitures hybrides sont des véhicules essence).

Cette baisse est confirmée par les chiffres de l’année 2014 qui marquent encore un repli du diesel de 2 %. « Ce rééquilibrage naturel est durable et nous confirmons notre prévision d’un marché automobile à 50 % essence, 50 % diesel en 2020, ce qui rend un changement de fiscalité sur le gazole inutile pour le rééquilibrage du marché automobile », pronostiquait Patrick Blain, Président du CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles).

De leur côté, les entreprises continuent de s’équiper massivement en motorisation diesel du fait de coûts d’usage encore en défaveur des motorisations essence pour les gros kilométrages, mais une baisse sensible de 3,4 % a été constatée en 2013 pour tomber à 87 %. La part du diesel en entreprise a encore baissé de 1,3 point en 2014.

Malgré ce handicap de l’essence en entreprise et dans des conditions d’utilisation précises (kilométrage annuel moyen ou faible), le coût d’usage de l’essence (ou TCO) peut se révéler intéressant. C’est notamment le cas des segments de type Clio/208 et même Mégane/308/Golf où l’on trouve des offres essence très compétitives.

Gageons que dans les années à venir, cette part de l’essence ira grandissante, notamment du fait de l’abandon programmé du diesel sur les petits segments et des offres de plus en plus compétitives des constructeurs dans les segments inférieur et moyen inférieur avec des offres essence dans les gammes « business ».