(Paris, le 20 février 2017)
Dans son rapport annuel sur la sécurité routière, Dekra pointe une augmentation des accidents en Europe. Une tendance qui pourrait s’expliquer par l’inattention des conducteurs.
Le leader mondial du contrôle technique a fait plancher ses experts sur les derniers chiffres de la sécurité routière. Il s’avère qu’après une période de baisse sensible, les chiffres remontent légèrement depuis 2014. Une tendance qui se poursuit et concerne en fait trois pays (Allemagne, France, Italie) où les véhicules sont censés être plus modernes qu’ailleurs. Dekra estime que ces accidents pourraient s’expliquer par de l’inattention. C’est la raison pour laquelle l’enseigne attire l’attention sur l’éducation et la pédagogie.
Pourtant, le contexte n’a jamais été aussi favorable à la technologie embarquée. Les systèmes d’assistance à la conduite (freinage automatique d’urgence, contrôle de distance et de trajectoire, alerte en cas de fatigue) sont présents sur un nombre croissant de véhicules. Ils peuvent, dans une certaine mesure, «pardonner les erreurs des automobilistes» et jouer un rôle dans les situations critiques. Ils contribuent à informer en amont le conducteur des dangers imminents, quitte à intervenir directement si nécessaire.
A ces technologies embarquées vont s’ajouter à terme la communication entre véhicules et avec l’infrastructure. Ce qu’on appelle la mobilité 4.0. Dekra estime que ces technologies peuvent contribuer à réduire la mortalité sur les routes européennes.
Mais, ce ne sera peut-être pas suffisant pour infléchir la remontée des courbes et parvenir aux objectifs de réduction de moitié des victimes fixés par l’UE pour 2020.
Conclusion : il faut continuer à travailler sur le conducteur, car 90 % des accidents s’expliquent par une défaillance humaine. «La meilleure des technologies et la meilleure des infrastructures ne pourront changer cela», nuance Geoffrey Michalak, Directeur Général Adjoint, Technique et Qualité de Dekra Automotive.