stand VW

(Paris, le 23 septembre 2019)

Même en Allemagne, où on adore l’automobile, on sent bien que les temps changent et que le « Dieselgate » a fait beaucoup de dégâts. Du coup, et pour se conformer aux exigences de Bruxelles, les constructeurs allemands investissent à fond dans l’électrique.  

A Francfort, c’est surtout Volkswagen, celui par qui le scandale est arrivé, qui a profité de ce salon pour faire peau neuve : changement de logo, lancement d’une voiture électrique de série. Elle a pour nom l’ID3. C’est une voiture de la taille de la Golf, qui inaugure plusieurs nouveautés. Basée sur une nouvelle plateforme électrique, elle propose trois tailles de batteries pour une autonomie de 330 à 550 km. A l’intérieur, l’ambiance est numérique. Le tableau de bord prend la forme d’un écran juste au-dessus du volant. Autre détail marquant : il y a un affichage tête haute dans le pare-brise, avec en prime, de la réalité augmentée. Quand le GPS est activé, des flèches viennent se superposer sur la vraie route pour vous indiquer où il faut tourner. Comptez  30 000 euros pour le premier modèle.

L’autre star du salon, c’est une Porsche. Un bolide qui ne fait pas de bruit mais beaucoup de buzz…. Baptisée Taycan,  c’est la première voiture de sport électrique chez Porsche avec ses 700 ch et ses performances hallucinantes. Franchement, la ligne est très réussie. Pour donner une idée des accélérations, la marque avait mis en place une animation pendant le salon, confrontant le  Taycan à un guépard ou à une Formule 1, par exemple. Et figurez-vous que c’est la Porsche qui accélère le plus fort.  Par ailleurs, on pouvait également voir une autre Porsche électrique, la 99X electric. Il s’agit de la monoplace qui est engagée en Formule E, le championnat zéro émission. Après avoir tant gagné au Mans, la marque s’est fixée un nouveau défi : s’imposer en électrique.

C’est vrai qu’il y avait beaucoup de modèles à batterie sur le salon. Parmi les modèles de série, citons la version électrique de la Corsa, la Honda e, ou encore une version améliorée de la Volkswagen e-Up. Et puis, il y avait des concepts. Mercedes présentait par exemple l’équivalent de la Classe S en mode électrique avec l’EQS. Hyundai de son côté dévoilait à travers son concept 45 la plateforme sur laquelle vont se baser de futurs modèles électriques.

Si on prend en considération les nombreuses marques qui avaient fait défection, comme Alfa, Bentley, Ferrari, Volvo, mais aussi Fiat, Citroën, Peugeot ou encore Toyota, il y avait bien sûr moins de nouveautés marquantes. Du coup, c’est essentiellement chez les Allemands que l’on trouvait les nouveaux modèles. Exemple, la Q3 Sportback chez Audi, le concept 4 chez BMW qui annonce la future Série 4, ou encore les nouvelles Porsche 911 Carrera 4, coupé et cabriolet.

A noter que Hyundai dévoilait la nouvelle i10. Renault, qui occupait un tout petit espace, exposait le nouveau Captur. Land Rover présentait le nouveau Defender. Et puis dans le domaine du très haut de gamme, la surprise venait  de Lamborghini avec la Sian, un bolide hybride de 819 ch. Prix de la bête : 500 000 euros. En résumé, Francfort ce n’est plus ce que c’était, mais il y avait encore des autos pour réver.