prius

(Paris, le 11 avril 2016)

Le véhicule hybride se développe en entreprises, comme en témoignent les chiffres du marché en 2015. Mais la nouvelle fiscalité liée à l’hybride pourrait changer la donne en 2016. Eclairages.

2015, une bonne année pour le marché des hybrides

D’après les chiffres AAA-Data retraités par l’Observatoire du véhicule d’entreprise, le marché de l’hybride en entreprise (VP / VU) a terminé l’année en hausse de 63,1 %, à 18 500 immatriculations. Soit 2,53 % du total des immatriculations en entreprises.

Sur le segment des VP, l’hybride a progressé de 61,8% à 18 228 immatriculations.

A noter que les immatriculations d’hybrides rechargeables ont bondi à 1 866 unités en 2015 (contre 459 en 2014, soit 306%  de hausse), soulignant l’intérêt croissant des gestionnaires pour cette technologie. L’hybride non rechargeable n’est pas en reste, puisqu’il représentait encore 16 634 immatriculations en 2015, mais sa progression par rapport à 2014 n’est « que » de 52,9%.

Le marché a bénéficié des efforts soutenus des constructeurs, qui ont décliné de nombreux modèles existants dans de nouvelles versions hybrides. Il faut dire que les contraintes en matière de consommation ou de baisse des émissions de CO2 les y ont encouragées. Au total, on ne compte pas moins d’une quarantaine de modèles de ce type.

L’hybride résiste-t-il en 2016 sur le marché des entreprises ? 

Après les bons résultats de 2015 et l’entrée en vigueur des nouveaux bonus 2016, les chiffres du marché au premier trimestre 2016 étaient particulièrement attendus.

A fin mars 2016, les immatriculations de véhicules hybrides (VP / VU) ressortent en hausse de 11,5 % à 4 539 unités (contre 4 070 au premier trimestre 2015). Une contre-performance par rapport à 2015, qui avait enregistré une hausse de 63,1%.

L’hybride non-rechargeable est en repli de 5,2%, à 4 539 unités. L’hybride rechargeable résiste mieux, avec 957 immatriculations au 1er trimestre 2016.

Pour mémoire, le bonus accordé aux modèles hybrides non rechargeables est baissé à 750 € (contre un maximum de 2 000 € auparavant) et celui accordé aux hybrides rechargeables chute à 1 000 € (contre 4 000 € auparavant). Par ailleurs, les hybrides diesels sont désormais exclus de toute aide de l’Etat.

Le marché des hybrides diesel est-il affecté par la suppression des aides de l’Etat ?

Les immatriculations de véhicules hybrides diesel sont en baisse de 16,86 % par rapport au 1er trimestre 2015. La suppression par l’Etat du bonus à l’achat d’un hybride diesel constitue certainement un facteur d’explication. De leur côté, les hybrides essence sont en hausse de 29,84% au 1er trimestre 2015.

Comme l’illustre de tableau ci-dessous, le mix essence / diesel penche clairement au 1er trimestre 2016 en faveur de l’essence. A fin mars 2016, le diesel ne représente plus que 29,47 %, alors qu’il représentait 39,48 % à fin mars 2015.