(Paris, le 6 février 2018)
Les deux et trois-roues motorisés deviendront-ils une solution de déplacement pour les entreprises ? De nombreux particuliers les utilisent déjà pour s’affranchir des difficultés de circulation et de stationnement en milieu urbain. Quant aux offres de location, elles se multiplient, tant chez les constructeurs que chez les loueurs de location longue durée.
• Le pionnier dans ce domaine, 2R Fleet Services et son président fondateur Pascal Courtois, viennent de regrouper l’ensemble de leur offre « verte » en deux et trois-roues électriques sous une même marque : O2 Fleet Services. Elle donnera accès à des deux ou trois-roues électriques (BMW C-Evo), mais aussi à des quadricycles électriques (Estrima Biro), ainsi qu'à des vélos à assistance électrique.
• Autre « pure player », le niçois Eccity dispose désormais d’une offre de leasing pour son scooter électrique l’Eccity 125 disponible pour 149 € par mois (assurance et entretien compris). Le contrat s’étale sur 36 mois et 15 000 kilomètres pouvant être étendu à 30 000 kilomètres, moyennant majoration du loyer.
• Côté loueurs longue durée, ALD Automotive développe pour sa part l’offre ALD 2wheels ainsi qu’un partenariat « en marque blanche » avec Yamaha en vue d’assurer toutes les prestations de LLD vendues par le réseau du constructeur japonais. Quant à Arval, il travaille aussi à des partenariats en « marque blanche », notamment avec Honda. De son côté Alphabet propose des contrats « motos et scooters » en LLD pour des durées comprises entre 12 et 60 mois sur 5 000 à 6 000 kilomètres. Chez Athlon, il n’y a pas d’offre spécifique, mais il est possible de souscrire des contrats en LLD au cas par cas, notamment pour les professions libérales. LeasePlan, pour sa part, joue la carte Cityscoot. Un partenariat de quatre ans a été signé avec l’entreprise qui déploie une offre grand public de location de scooters électriques en libre-service à Paris. Un concept qui rappelle celui des Vélib’ et Autolib’. L’utilisateur peut localiser le scooter disponible, visualiser son autonomie et le réserver gratuitement pendant 10 minutes. Un code envoyé via l’application permet de déverrouiller le scooter.
Si l’offre de deux ou trois-roues motorisées est importante, la demande des entreprises a plus de mal à décoller. Les réticences demeurent en effet significatives du côté des employeurs et de leurs services RH. Le frein majeur à l’usage professionnel des scooters et des motos reste le risque routier. Les assurances sont encore chères et, en cas de sinistre, les taux des cotisations AT/MP (accidents du travail/maladies professionnelles) s’envolent très vite. Les gestionnaires de parcs se montrent donc prudents à l’égard de cette nouvelle solution de mobilité. Ils recherchent des modèles dotés d’aides à la conduite des plus efficaces : ABS, freinage intégral.
Il n’en reste pas moins que les collaborateurs sont de plus en plus nombreux à demander de nouvelles solutions de déplacements pour se rendre à leur travail. En outre, l’obligation de déployer des Plans de déplacements mobilité (PDM) dans toutes les entreprises ayant plus de 100 travailleurs sur un même site, depuis le 1er janvier 2018, pourrait contribuer à accélérer le mouvement.