Vers des voitures toujours plus sûres

(Paris, le 15 novembre 2019)

C’est une dimension dont on ne parle jamais dans les débats sur la Sécurité routière : l’apport de l’industrie automobile. Elle est pourtant concernée au premier chef, puisque les véhicules doivent répondre à des normes et satisfaire à des exigences plus élevées comme celles que préconise l’organisme EuroNCAP. Les constructeurs investissent aussi beaucoup dans la sécurité et de longue date.

L’année 2019 marque à cet égard les 50 ans d’existence du LAB. Créé en 1969 par les deux constructeurs français, Renault et PSA, le laboratoire d’accidentologie, de biomécanique et d’étude du comportement humain mène des études qui bénéficient à tous. Sa mission est d’observer, d’analyser et d’anticiper pour faire progresser la Sécurité routière.

Depuis sa création, le LAB a contribué à diviser par 5 le nombre de tués sur les routes en France. Aujourd’hui, la structure réunit 20 experts de la Sécurité routière (ingénieurs en biomécanique et technique automobile, spécialistes de l’ergonomie cognitive et physique, médecins, data scientists, statisticiens, sociologues et psychologues).

Dans les prochaines années, le déploiement des ADAS (aides à la conduite) devrait contribuer à renforcer la sécurité au volant. Elles sont déployées sur les véhicules des groupes PSA et Renault depuis 2016. D’après les marques tricolores, ces systèmes ont déjà démontré leur efficacité pour protéger le conducteur et ses passagers, ainsi d’ailleurs que les autres usagers de la route (piétons, cyclistes). Il s’agit essentiellement du freinage actif d’urgence, de la reconnaissance de panneaux (avec adaptation de la vitesse du véhicule) et de l’alerte de franchissement involontaire de ligne qui se double du maintien de la position du véhicule dans la voie. Il ne s’agit pas d’équipements de luxe réservés aux finitions hautes. Ces ADAS arrivent en effet aujourd’hui sur des véhicules du segment B (Clio et 208) et sur les utilitaires.

Les aides à la conduite ne remplacent pas le conducteur. Mais, même si leur portée reste limitée pour le moment, elles jouent un rôle non négligeable. Et leur plein effet se fera sentir quand les nouveaux véhicules en seront systématiquement équipés. A l’image des constructeurs français, la plupart des autres marques jouent cette carte de la démocratisation. C’est le cas de Toyota qui veut faire de sa nouvelle Yaris la citadine la plus sûre du monde grâce à ses aides à la conduite.

Pour leur part, le LAB et l’UTAC-CERAM veulent continuer à faire baisser la mortalité. Le premier est plus que jamais engagé pour apporter sa contribution aux technologies de demain. Quant au second, il accueille un centre de test à Montlhéry pour l’homologation des futurs véhicules connectés et autonomes.