(Paris, le 11 mars 2016)
A Genève, la plupart des constructeurs proposent l’un ou l’autre des standards majoritaires de « mirroring » pour intégrer le smartphone dans le véhicule, voire les deux. Mais, la connectivité va bien plus loin et intègre des services à valeur ajoutée.
Le groupe PSA a finalement craqué. Constatant la percée de la navigation connectée de TomTom chez Renault et Fiat, avec des services basés sur l’Internet mobile pour enrichir le guidage par GPS (trafic, météo, places de parking, recherche locale), il a tourné le dos à Here et opté pour son concurrent. L’offre est proposée sur la DS5 et se déclinera sans doute assez rapidement au sein des gammes du groupe. La navigation « on line », avec des plans de mise à jour de la carte, fait sens aujourd’hui dans l’industrie automobile. C’est un moyen de garder l’écran embarqué dans la course, par rapport aux logiciels que l’on trouve sur smartphone. Jaguar a montré à Genève une application qui permet de partager l’heure de destination du GPS et de prévenir ainsi d’un éventuel retard quand on est sur la route.
Il y a des services pour lesquels les clients sont prêts à débourser un supplément, comme par exemple celui de Coyote, très présent chez les constructeurs français. D’autres sont en préparation et pourraient intéresser des entreprises. PSA va par exemple bientôt enrichir son bouquet avec des services liés au « tracking » et au « mapping », permettant de suivre à la trace un véhicule qu’on a prêté à une autre personne et d’être prévenu quand il sort d’une zone prédéfinie.
Il y a aussi des services liés au stationnement et susceptibles de faire gagner du temps. BMW va ainsi proposer la recherche intelligente de places de stationnement. Mis au point INRIX, le service On-Street Parking Information fonctionne selon un modèle statistique, à partir de l’analyse des flux de véhicules connectés. Il affiche au tableau de bord les rues dans lesquelles la probabilité que des places soient libres est la plus forte. Un système innovant qui sera d’abord proposé en Allemagne et aux Etats-Unis en fin d’année.
La musique en streaming est aussi un moyen de fidéliser le client. Volvo a décidé d’intégrer l’application Spotify d’origine sur ses véhicules.
Le lien entre le smartphone et le véhicule ouvre également de nouveaux horizons. Si l’on prend l’exemple de Volkswagen, le stockage des préférences de chaque client dans le cloud offre des possibilités intéressantes de personnalisation. Cela veut dire que plusieurs utilisateurs d’un même véhicule, au sein d’une famille d’une entreprise, pourraient être identifiés au moyen de leur smartphone et activer automatiquement des paramètres tels que le réglage du siège, de la climatisation, des stations de radio préférées, etc… Le système Volkswagen Cloud pourrait même se décliner dans le domaine des véhicules de location, pour peu que le véhicule soit compatible.
Et puis, il y a l’assistant qui veille à tout. Il a pour nom OnStar chez Opel. Présent sur une bonne partie de la gamme, dont l’Astra qui a été élue Voiture de l’Année, ce dispositif repose à la base sur l’appel d’urgence localisé. Mais, on peut s’en servir aussi pour déverrouiller à distance un véhicule dont on a perdu les clés, faire surveiller les organes de son véhicule pour éviter les pannes, et avoir un lien direct avec un opérateur.