(Paris, le 16 novembre 2020)
Alors que l’industrie automobile avance à marche forcée vers l’électrification, le premier équipementier mondial a lancé une étude au niveau européen sur l’avenir des motorisations (1)
A court terme, la fidélité des consommateurs aux motorisations thermiques ne se dément pas. Si les sondés devaient changer de voiture demain, une personne sur deux opterait encore pour un moteur à combustion pour sa voiture principale et près d’une personne sur trois ferait de même pour sa deuxième voiture. L’hybride arrive juste derrière avec 28 % des avis, contre 12 % pour l’électrique et 5 % pour le GPL.
A plus long terme toutefois, les habitudes évoluent. A la question de savoir quel type de moteur sera le plus utilisé en 2030, près de 68 % des personnes interrogées placent l’électrique en tête, devant les véhicules hybrides (54 %) et les moteurs à combustion (33 %). Le GPL recueille un surprenant score de 22 %. Pour sa part, le groupe allemand estime qu’au moins un tiers des voitures neuves seront 100 % électriques à cette échéance. C’est un secteur dans lequel il investit beaucoup (environ 500 millions d’euros par an). On sait aussi que Bosch travaille sur les piles à combustible, qu’il souhaite diffuser d’abord dans les camions avant de les intégrer plus tard dans les voitures.
Malgré ce virage annoncé vers le zéro émission, l’équipementier ne veut pas abdiquer pour autant sur le moteur thermique. En 2030, les deux tiers des véhicules vendus en auront encore un sous le capot (ils seront couplés avec un moteur électrique dans la plupart des cas). La solution pour Bosch réside dans les carburants de synthèse, appelés « eFuels ».
Ils sont fabriqués à partir d’hydrogène renouvelable et de CO2 provenant de l’air ambiant. Sous forme liquide, ils pourraient être distribués dans des pompes classiques et alimenter à la fois des véhicules essence et Diesel. En moyenne, 57 % des participants à l’enquête réalisée par Bosch s'accordent à dire que les « eFuels » devraient bénéficier d’avantages fiscaux. Précisons que la même étude fait aussi ressortir l’envie chez les consommateurs d’avoir des bonus (jusqu’à 9 000 euros !) pour bénéficier d’un moteur thermique de dernière génération.
(1). Enquête réalisée dans quatre pays européens en juin 2020, auprès de 2 500 personnes, par l’institut de sondage Innofact.