Hyundai

(Paris, le 19 février 2020)

Figurant dans le top 5 mondial, Hyundai est un acteur qu’il vaut mieux prendre au sérieux. Le coréen a acquis une dimension depuis quelques années et s’investit dans toutes les technologies qui comptent.

Prenons l’exemple de la transition énergétique : il est le seul à proposer en série toute une palette de solutions pour l’électrification, du micro-hybride 48 volts à l’hydrogène, en passant par l’hybride (et hybride rechargeable) et bien entendu, l’électrique à batterie.

A ce propos, la marque coréenne estime qu’elle fera 15 % de ses ventes en France avec des VE, grâce à une forte demande dans le domaine de l’entreprise. Elle va d’ailleurs augmenter les cadences de sa Kona électrique, à la fois en Corée du Sud et en Europe (où elle sera produite à partir du mois de mars en République tchèque). L’objectif est de multiplier les volumes par trois et de réduire les délais de livraison. Sur le vieux  continent, le constructeur coréen compte fournir plus de 80 000 véhicules à émission zéro (Kona et Ionic électriques, Nexo à pile à combustible) à la clientèle européenne cette année, dont plus de 60 000 pourraient être des Kona électriques. Il estime qu’il « devrait ainsi être le plus gros fournisseur de véhicules à émission zéro en Europe en 2020 ».

Et n’oublions pas que Hyundai est aussi un acteur majeur de la jeune filière de l’hydrogène. Il s’investit tous azimuts dans les segments de l’utilitaire (en Chine), du camion (en Suisse puis en Europe) et même du train (en Corée du Sud). Le groupe a notamment pour ambition d’occuper la troisième place sur le marché mondial des véhicules électriques et à pile à combustible en 2025. Il compte vendre cette année-là 670 000 véhicules zéro émission, dont 110 000 modèles à hydrogène. L’objectif est d’électrifier un maximum de véhicules d’ici 2030 dans les marchés matures (Corée, Chine, Etats-Unis, Europe) et de les étendre en 2035 à des pays émergents comme l’Inde et le Brésil. Pour réduire les coûts, une plateforme électrique modulaire sera lancée en 2024.

Un autre pilier est celui de l’automatisation de la conduite. Alors que les constructeurs ont plutôt tendance à reculer leurs plans dans le domaine de la voiture particulière, Hyundai accélère. Le constructeur coréen souhaite proposer des systèmes d'automatisation de niveaux 2 et 3 sur tous ses modèles d'ici 2025. Lesquels seront également en mesure de se garer seuls. Hyundai prévoit de mettre en place une plateforme de véhicule autonome qui entrera en service en 2022, avec un déploiement massif en 2024. Il a l'ambition d'être un leader dans ce domaine et a décidé d'établir une coentreprise avec l'équipementier Aptiv pour développer une plateforme de conduite autonome. La combinaison des technologies de niveau 4 et de niveau 5 de la société américaine et des capacités d’ingénierie et de R&D de Hyundai pourrait créer d’importantes synergies pour les deux partenaires et leur permettre d'avoir un rayonnement mondial.

Et ce n’est pas tout. Le groupe s’investit dans les véhicules connectés. Il compte se servir des données pour proposer l'entretien prédictif, mais aussi de la livraison et du commerce en ligne. Enfin, Hyundai vise d'autres formes de mobilité, qu'il appelle Smart Mobiliy Services. Il y inclut la mobilité aérienne avec les taxis volants. L'offre comprendra également des robots-taxis de niveau 4 et plus, aux Etats-Unis. Dans cette perspective, un partenariat avec Uber a été annoncé au dernier CES de Las Vegas en début d’année.