Hyundai

(Paris, le 30 octobre 2018)

Tout comme Toyota qui vient de faire de même pour la Mirai, Hyundai propose officiellement sa Nexo à la vente et donc au leasing. Le constructeur a une certaine expérience de la voiture à hydrogène puisqu’il a écoulé 500 exemplaires de l’ix35 Fuel Cell en Europe, dont une bonne partie avec les taxis HYPE à Paris. La Nexo marque toutefois une nouvelle étape. Il ne s’agit pas d’une version dérivée d’un modèle déjà existant, mais d’une voiture spécifique conçue autour d’une chaîne de traction intégrant la pile à combustible et les réservoirs d’hydrogène.

Il faut bien le dire, le design est très travaillé. Hyundai a fait en sorte de rendre attirant ce modèle, alors que les véhicules proposés sur ce marché émergent ont des lignes généralement torturées en raison de partis pris radicaux sur l’aérodynamisme. La marque coréenne a voulu aussi donner une image de modernité en privilégiant le digital, en particulier au niveau du tableau de bord et de l’écran central de 12,3 pouces. Par contre, il y a un peu trop de boutons et de touches sur la console centrale.

Si ce n’est la mention Fuel Cell à l’arrière et la jauge pour l’hydrogène au tableau de bord, on pourrait prendre la Nexo pour un SUV électrique classique. On ne sent d’ailleurs pas la différence, dans la mesure où le véhicule est très silencieux et qu’il est équipé justement d’un moteur électrique. Le très large écran fait apparaître à la demande une animation sur les flux d’énergie qui met en scène la pile à combustible. Une autre animation permet de calculer combien de kilos de CO2 ont été évités et  combien de kilos litres d’air ont été purifiés. Car, Hyundai affirme qu’il peut purifier à 99,99 % l’air qui entre par le capot moteur.

La promesse de l’autonomie est tenue. Revendiquant plus de 650 km selon le cycle WLTP, la Nexo se situe au-dessus des SUV électriques du marché (moins de 500 pour la Jaguar i-Pace, l’Audi e-tron et la Mercedes EQC). Elle propose du reste un système de récupération d’énergie à quatre niveaux que l’on peut paramétrer et utiliser à partir des palettes au volant. Accessoirement, le fait que ce modèle ait décroché la note maximale de 5 étoiles aux tests EuroNCAP a de quoi rassurer sur la maturité de la technologie et son niveau de sécurité.

Par rapport à ses concurrents, Hyundai arrive sur le marché avec une panoplie d’équipements dans le coup. On retrouve la plupart des aides à la conduite dont un système semi-autonome de niveau 2 et le stationnement à distance. Il y a même une véritable trouvaille que nul autre modèle ne propose. Il s’agit d’un système de surveillance des angles morts avec affichage par caméra, qui présente au conducteur l’arrière et les côtés du véhicule sur un écran intégré à la console centrale, lors de tout changement de voie. Il utilise les caméras panoramiques grand angle montées de part et d'autre du véhicule pour surveiller les zones qui ne sont pas visibles par le biais d’un rétroviseur classique. C’est vraiment très utile.